Physalie : comment soulager et éviter une piqûre à la plage ?

La physalie (Physalia physalis, aussi surnommée vessie de mer, galère espagnole ou encore galère portugaise) est aussi jolie que venimeuse et urticante. Il est donc déconseillé de toucher ces animaux marins, même s’ils semblent morts ou échoués. En effet, le contact avec les tentacules de ces cnidaires est extrêmement douloureux et potentiellement dangereux. Il faut également faire très attention de ne pas confondre ces fausses méduses avec les vraies, car les effets de leurs piqûres et les remèdes peuvent différer. Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur la physalie, la piqûre laissée par ses filaments, mais aussi comment éviter ce siphonophore bien connu des surfeurs et des baigneurs cet été sur la plage.

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Comment reconnaître la physalie et où peut-on la croiser ?
Cette cousine éloignée de la méduse mesure environ 15 à 20 cm et présente un sac gonflé d’air, le flotteur, qui l’aide à naviguer au gré des vents. Il est impossible de les confondre avec les méduses, car ce même flotteur arbore des teintes rosées ou bleutées. Dans l’eau, cette caractéristique lui donne l’apparence d’un ballon de plage brillant sous le soleil ou d’un sac plastique.

Début 2023, l’ARS des Pays de la Loire a annoncé sa présence le long de son littoral (notamment du côté de Jard sur Mer, Turballe, Piriac sur mer ou encore Talmont Saint-Hilaire). Cependant, leur présence se remarque aussi sur les côtes d’Aquitaine et de Charente-Maritime, ainsi que dans le Pays basque où la baignade a parfois dû être interdite (Anglet, Biarritz, etc.). Enfin, on en retrouve plus rarement sur les côtes bretonnes.

physalie galère portugaise
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À quoi ressemblent les piqûres de physalie et sont-elles dangereuses ?
Le contact avec leurs filaments entraîne des lésions cutanées qui provoquent de vives douleurs intenses, semblables à une grosse brûlure ou une décharge électrique. En plus des zébrures, on peut constater de l’urticaire papuleuse pouvant durer des heures et des démangeaisons. La peau peut en outre se parer de cloques qui durent des semaines et prendre une teinte violacée. D’autres symptômes communs incluent des nausées et vomissements, de la transpiration localement, des douleurs abdominales, musculaires ou articulaires, une sensation de malaise, une détresse respiratoire, une perte de connaissance, de la fièvre et une accélération du rythme du coeur ainsi que de la pression artérielle.

Il existe par ailleurs des risques de réaction allergique. Heureusement, les réactions anaphylactiques sont rares, mais il existe des risques de complications sévères (œdème massif avec nécrose, hémolyse sévère, défaillance rénale, etc. Il est à noter que seuls 10 % des cas sont graves et mènent à une hospitalisation. Les vésicules douloureuses peuvent enfin laisser place à des cicatrices hyperpigmentées et causer de nouvelles éruptions plus tard sans contact avec l’animal.